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Pleyel/
Universeine promet beaucoup
À première vue, rien de particulier. Il s’agit d’un programme d’habitat neuf comme tant d’autres. Il faut prendre un peu de hauteur pour voir la différence. Laquelle saute aux yeux une fois atteint les toits-terrasses végétalisés. « Ces bâtiments sont emblématiques du dernier plan local d’urbanisme de la ville (adopté en décembre 2015) qui intègre de nouvelles préoccupations environnementales, lance fièrement David Proult (maj. FdG), adjoint au maire à l’aménagement durable et l’urbanisme. La question environnementale se pose aussi dans les bâtiments. Ce n’est plus seulement une question d’espace public. »
Pour faire simple, à Saint-Denis désormais pour toute nouvelle construction de logement, le toit doit être accessible et végétalisé, dès lors qu’il n’est pas en pente. Mieux, pour les parcelles de moins de 1000m2, 10% doivent être réservés aux plantations en pleine terre. Une proportion qui monte à 15% pour les parcelles de plus de 1 000m2. Ce qui fait dire à Michel Ribay (maj.SE), élu du quartier et adjoint au climat, à l’air et l’énergie, que « les décisions politiques prises aujourd’hui préfigurent bel et bien de la ville post carbone de demain. » Post carbone pas tout à fait quand même, car ce sont des chaudières au gaz qui fournissent l’énergie des cinq résidences en question (1).
Et pour les architectes du programme, est-ce que cette haute ambition environnementale change quelque chose ? « La contrainte en l’occurrence c’est que d’habitude on fait tout sortir en toiture, là on a dû les gérer autrement, complète Ronan Fournier Le Ray de l’agence MFR. Ensuite pour moi le projet est d’autant plus réussi que la Ville est impliquée. On s’est senti soutenu dans une certaine ambition en tant qu’architecte. » Ambitieux, le programme l’a été aussi socialement avec 18 000heures d’insertion pendant le chantier, et culturellement à travers le dispositif « 1 immeuble – 1 œuvre ».
Accord en vue pour le village olympique
Mais Universeine est loin d’être terminé. Le reste du programme est partie intégrante du futur village olympique et à ce titre fait l’objet depuis plusieurs mois de négociations entre Vinci et la Solideo. « On veut mettre au point une opération exemplaire, affirme Olivier de la Roussière, président de Vinci Immobilier. Nous voulons accueillir les athlètes dans les meilleures conditions possible et ensuite transformer ce village en un véritable quartier de ville. » Pas d’expropriation de Vinci par la Solideo en vue donc. L’accord serait même en bonne voie. « Premier trimestre 2019 normalement », confirme Olivier de la Roussière.
Yann Lalande
(1) Deux résidences 3F pour 62 logements sociaux et trois résidences en accession pour 131 logements.
Réactions
lecteur-jsd (Pseudonyme non vérifié)
01 décembre 2018
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01 décembre 2018
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01 décembre 2018