Avant de sauter aux oreilles, ça saute aux yeux. Il y a quelque chose de changé à l’Écran. La fermeture estivale a en effet été mise à profit pour réaliser des travaux importants, notamment aux points de vue visuel et acoustique. Ce qui apparaît d’emblée au premier regard lorsqu’on pénètre dans la grande salle, c’est le nouveau revêtement mural : d’un noir très classieux, il fait ressortir, grâce au nouvel éclairage, le rouge vif des fauteuils. Mais si Boris Spire, le directeur de l’Écran, ne fait pas la fine bouche devant cette évolution esthétique, il souligne que le premier intérêt de ces travaux est sonore. « La qualité acoustique de la salle avait vieilli et la réverbération sonore était devenue beaucoup trop importante », reconnaît-il. Après une étude menée par un acousticien, décision fut prise de se lancer dans une réfection totale de ce système. Bois, laine de verre, mousse ont donc été utilisés, le tout recouvert par un tissu noir du plus bel effet. Mais ce n’est pas tout : le son de l’Écran a subi une véritable (r)évolution qui l’amène désormais au niveau des meilleures salles parisiennes.
« Dans les deux salles, nous passons d’un son analogique dolby de base à un son numérique dolby digital. C’est la meilleure norme actuelle et c’est une évolution comparable au passage, en vidéo, du VHS à la haute définition », précise Boris Spire. Dix-sept enceintes, au lieu de sept auparavant, entourent les trois cents places de la grande salle (treize au lieu de cinq dans la salle Armand-Badéyan). « Cela nous permettra d’être beaucoup plus fidèle à la bande son des films et d’améliorer les ambiances et les débats. »
Quant à l’éclairage et au balisage de sécurité, ils ont également été totalement repensés. De nouvelles appliques latérales offrent désormais un éclairage indirect à la fois doux et efficace. « Il y a également des appliques à l’avant de l’écran, ce qui, là aussi, améliorera le confort des débats et des rencontres », se réjouit le directeur. Les plots signalant les issues de secours s’affichent désormais en bleu, plus réguliers et plus visibles sans être pour autant agressifs. Si les travaux de la salle Armand-Badéyan sont achevés depuis la semaine dernière, l’Écran 1, lui, rouvre ses portes ce mercredi 3 septembre. Il en a coûté 90 000 euros, dont 30 % pris en charge par la Ville. De quoi faire une belle saison cinématographique jusqu’à l’été prochain durant lequel il est prévu de changer l’ensemble des fauteuils de la grande salle. D’ici là, silence… Ça commence !
Benoît Lagarrigue
L’Écran place du Caquet. Tél. : 01 49 33 66 88. Site : http://www.lecranstdenis.org. Mail : lecran.stdenis@club-internet.fr