C’est un site que nous aurions aimé vous faire visiter à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine. Malheureusement, la visite est réservée aux potentiels acheteurs et la rédaction du JSD n’a ni l’intention ni les moyens de succéder à celle du journal l’Humanité qui a occupé le 32 rue Jean-Jaurès de 1989 à 2008. Pas les moyens, on n’en sait rien en fait, puisque pour le moment les services de l’État n’ont pas répondu à nos interrogations sur le prix de vente du bâtiment signé par un des plus grands noms de l’architecture du XXe siècle, le Brésilien Oscar Niemeyer.

Naufragé, à l’ombre de la basilique, ce vaisseau de béton et de verre, inscrit depuis 2007 sur la liste des monuments historiques, sombre lentement mais sûrement dans la décrépitude. Et pourtant… En avril 2015, dans ces colonnes, on annonçait que l’État, qui a acquis l’édifice pour 12 millions € en 2010, allait y installer, à l’horizon 2018, la sous-préfecture, après une réhabilitation estimée à 20 millions €. Las, d’ici à l’été 2021, la sous-préfecture va finalement prendre la direction d’un autre joyau du patrimoine dionysien.

Au 2 rue Catulienne, elle remplacera l’ancienne succursale de la Banque de France, partie à La Courneuve. Les 7500 m2 de l’immeuble Niemeyer cherchent donc preneur depuis plusieurs mois sur le portail numérique du ministère de l’Économie et des Finances. « Année prévisionnelle de cession : 2020 », peut-on lire. La question est désormais qui peut sauver l’immeuble Niemeyer ?