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Précarité en Seine-Saint-Denis
/ Pour le RSA aux moins de 25 ans

En novembre 2020, des étudiants font la queue pour recevoir des colis alimentaires distribués par le Secours populaire 93.
En novembre 2020, des étudiants font la queue pour recevoir des colis alimentaires distribués par le Secours populaire 93.

L’ouverture du RSA aux personnes âgées de moins de 25 ans doit être « expérimentée ». C’est la proposition défendue par le président de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel et quatre responsables d’universités dont Annick Allaigre, présidente de Paris 8 et Christophe Fouqueré, président de l’université Sorbonne Paris Nord (ex Paris 13 à Villetaneuse) dans une tribune publié dans le JDD samedi 9 janvier. 

« L’ouverture du RSA aux moins de 25 ans, y compris aux étudiant.e.s, est une proposition qui devrait être expérimentée, notamment en Seine-Saint-Denis. Pourquoi se l'interdire, alors que depuis plusieurs années, vingt président.e.s de Départements sont prêts à s'y engager, et que cette proposition est soutenue par la plupart des organisations de jeunesse et les grandes associations de lutte contre la pauvreté ? Les universités sont prêtes avec leurs laboratoires de recherche à évaluer les résultats d'une telle expérimentation. », ont-il plaidé.

Inégalités et précarité étudiante

L'épidémie de coronavirus a accentué les inégalités et la précarité étudiante notamment dans le département du 93 expriment les signataires de la tribune. Voilà pourquoi le dispositif du RSA, qui aujourd'hui ne concernent que les personnes âgées de plus de 25 ans doit être élargie, préconisent t-ils encore, y compris au public étudiant. 

Tandis qu'à la fac de Paris 8 « 3000 demandes d'aide ont été enregistrées pour le premier confinement, et plus d'un million d'euros ont été dépensés en aides alimentaires, sociales et informatiques », la distribution de colis alimentaires s'accentue sur le site de l'université Sorbonne Paris Nord où l'association des Restos du Coeur a dû venir en aide dès le premier confinement en mars dernier, à « un nombre important d'étudiants ».

« Nous pensons que la crise actuelle qui touche tout particulièrement notre jeunesse, doit être l'occasion d'ouvrir, sans tabou, le chantier de la résorption de la précarité étudiante sous toutes ses formes, et ainsi permettre à chaque étudiant et à chaque étudiante d'accéder, sans frein, à son projet d'étude, d'insertion professionnelle et de vie. », ont-ils encore développé. 

L'ensemble des signataires de la tribune : Stéphane Troussel, Président du Département de la Seine-Saint-Denis, Annick Allaigre, Administratrice de l'Université Paris 8, Jean-Luc Dubois-Randé, Président de l'Université de Paris-Est Créteil, Christophe Fouqueré, Président de l'Université Sorbonne Paris Nord, Gilles Roussel, 1er Vice-Président de l'Université Gustave Eiffel. 

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Réactions

Si cela ne concerne que les étudiants qui vivent dans la précarité, c'est donc une très bonne initiative, d'autant plus que nombre d'entre eux ont perdu leur job étudiant suite à la Covid. En revanche et j'espère espérer que cela ne concerne pas les dealeurs de Péri. Affaire à suivre
Bonsoir, les étudiants ont des bourses. Je suis contre et je suis pour une formation pour ceux qui ne sont pas diplômés, mais arrêtons l'assistanat qui font que les individus ne veulent plus travailler.
Effectivement, j'espère que les dealers et autres guetteurs n'auront pas accès à ce dispositif... ce qui n'est absolument pas certain !
En Seine-Saint-Denis le revenu de solidarité active coûte 550 millions d'euros pour 90000 allocataires. Un quart du budget du département y passe. On comprend l'absence d'investissements dans les infrastructures de notre département. La promesse d'une éventuelle renationalisation du financement du rsa à partir du 1er janvier 2022 évoquée le 8 novembre 2020 par le premier ministre ne sera pas tenue. Par conséquent l'extension du rsa aux personnes de moins de 25 ans sera financée une hausse des impôts locaux. En 2022 2023 et 2024 les parts départementales de la taxe d'habitation et de la taxe foncière augmenteront. Le but de cette extension du rsa consiste-il à asphyxier les petits propriétaires et à provoquer le départ des classes moyennes ? En juin 2021 avant de voter lors des élections régionales et départementales il faudra bien lire les programmes des différentes listes. Sauf si le Chef de l'État décide de supprimer les élections et de jeter la démocratie à la poubelle (en prétextant le covid-19). Ce qui éviterait à LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE une nouvelle défaite électorale et permettrait à Stéphane Troussel de devenir Président à vie du Conseil Départemental.