Portrait
Mathieu Hanotin, 41 ans
La politique, il a toujours adoré ça. Et depuis 41 ans (il est né le 22 août 1978 à Compiègne) Mathieu Hanotin ne fait presque que ça. À tel point qu’à la faculté de Strasbourg, celui qui a grandi dans l’Oise à Clairoix, n’a pas validé sa licence d’histoire. Trop accaparé par son militantisme à l’Unef, dont il rejoint la direction nationale. En 2004 Mathieu Hanotin intègre le cabinet de Pascal Cherki (PS) adjoint aux sports de Bertrand Delanoë, maire de Paris. Il emménage à L’Île-Saint-Denis et se lance en politique en son nom propre lors des cantonales de 2008.
Épaulé par sa directrice de campagne Sibeth N’Diaye (actuelle porte-parole du gouvernement), il permet de faire tomber le Département dans l’escarcelle du Parti socialiste. Mais localement la greffe est difficile avec la section du PS dirigée par Georges Sali. Vice-président du Département en charge de l’éducation, Mathieu Hanotin s’installe finalement en 2008 dans le centre-ville de Saint-Denis. Les luttes internes au PS dionysien atteignent leur paroxysme avec l’investiture pour les législatives de 2012, qu’Hanotin remporte face à Sali. En guise de représailles, ce dernier appellera à voter Braouezec (FDG) au second tour de l’élection, mais Mathieu Hanotin arrachera la circonscription aux communistes.
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Député frondeur à partir de 2014, il peinera à exister à l’Assemblée. 2014 c’est aussi l’année de son échec dans la conquête de la mairie de Saint-Denis, pour 181 voix. Mathieu Hanotin fera le choix de ne pas siéger au conseil municipal, se sentant plus utile au Département. En 2015 il est réélu, devançant Bally Bagayoko d’un souffle. 2017 annus horribilis, le directeur de campagne de Benoît Hamon à la présidentielle prend, coup sur coup, deux claques électorales, puisqu’il est éliminé dès le 1er tour des législatives en juin. Il perd son siège de député au profit de Stéphane Peu (PCF).
Brièvement membre du bureau national du PS, Mathieu Hanotin prend ses distances avec son parti dont il reste un simple adhérent. Ce père de trois enfants assure avoir appris de ses défaites. Il mène cette campagne comme il en a envie et l’ancien du XV parlementaire (rugby), en bon demi de mêlée, espère bien tirer les marrons du feu.
Yann Lalande
Réactions
st denis (Pseudonyme non vérifié)
13 février 2020