Cultures

Lucas, chanteur par accident

Ça vous a un petit air des années pop façon Beatles-Stones-Who fort sympathique. Mais ça vient de sortir et c’est l’œuvre d’un Dionysien. Ça, c’est un CD sobrement intitulé Lucas. Normal, le Dionysien, c’est lui et il a à peu près tout fait sur l’album : textes (en partie) musiques (toutes), enregistrement, voix, instruments (tous !), mixage… La musique, le garçon est tombé dedans tout petit : un père journaliste musical, radio et disques (en vinyle !) en boucle à la maison, c’est comme ça que son oreille s’est éduquée. Bac à JBS, fac à Paris 8, maîtrise d’économie pour la forme, Lucas apprend entre-temps la guitare et compose, « en dilettante », quelques chansons. Sportif aussi, il est membre du club de water-polo du Sdus. Anecdotique ? Non, car c’est à l’issue d’un entraînement que sa vie va basculer : renversé par un chauffard devant La Baleine, il passe les six mois suivants à se remettre, à faire de la musique et à composer.
Il est temps d’aller plus loin. Lucas part alors aux États-Unis, au Musician institute de Los Angeles pour parfaire ses connaissances. Revenu à Saint-Denis, il se met au travail et « ose » son premier album. De a à z. « J’ai tout fait, dit-il. D’abord les mélodies, puis les textes, avec Augustin Marie, et l’enregistrement : en premier la guitare, puis dans l’ordre la batterie, la basse, l’orchestration, et enfin la voix. Et ensuite, il a fallu mixer le tout. »
L’album, disponible sur son site Internet (1) ou lors des concerts de Lucas, se révèle de jolie facture, avec un subtil mélange de tendresse et de révolte, parfois nostalgique sans être passéiste, malgré une couleur seventies très marquée. Il sera aussi possible de découvrir Lucas sur scène vendredi 11 juillet à Paris, à l’Union bar (6, avenue Jean-Aicard, dans le 11e). En attendant, pourquoi pas, la Ligne 13 ou le Café culturel la saison prochaine ?
BL.
Lucas CD disponible sur http://www.myspace.com/luc93200 (au tarif de 10 E).