En ville
Les propositions de la CGT pour la 13
« Avec 550 000 voyageurs par jour, plus environ 23 000 depuis l’ouverture du prolongement vers Asnières, la ligne 13 vient en deuxième ou troisième position pour son trafic, mais c’est son exploitation en deux branches aussi chargées qui pose un insoluble problème d’exploitation », a dénoncé lundi matin la CGT lors d’une conférence de presse régionale. Le Stif (autorité d’organisation des transports publics en Île-de-France) a récemment présenté un projet de prolongement de la 14 jusqu’à mairie de Saint-Ouen, qui soulagerait la 13 de 15 à 20% de son trafic. Réalisable sous dix ans, dit-on à la CGT, qui ne voit là qu’une solution relative et chère (900 millions d’euros). C’est pourquoi le syndicat, et l’Association des usagers de la ligne 13, présente elle aussi, préfèrent la solution dite du débranchement « à 600 millions et réalisable dans les cinq ans », affirment-ils.
Concrètement, il s’agirait de conserver une ligne 13 (ligne jaune actuelle) en provenance de Châtillon, et en direction de Gennevilliers, qui passerait comme aujourd’hui par les stations Saint-Lazare, Liège, Place de Clichy, La Fourche, Brochant… jusqu’aux Courtilles. Et de créer une ligne 13 bis (ligne bleue actuelle), entièrement indépendante, dont le terminus serait à Saint-Lazare, qui passerait par les stations Liège, Place de Clichy, La Fourche, Guy-Moquet… jusqu’à Saint-Denis université. « Ce projet, réalisable en cinq ans, dit encore Hervé Ossant, le secrétaire de la CGT locale, serait bien plus utile et mois onéreux que la couverture de la nationale 13 dans les Hauts-de-Seine, annoncée pour un milliard d’euros… ».
Arrivées à mi-parcours de leur existence, depuis plusieurs mois les soixante rames de la ligne sont en cours de rénovation. Mais là encore, ça coince. Toujours selon le syndicat, la société italienne qui a remporté le marché de remise en état l’a sous-traité à une firme de Cannes sur la côte d’Azur. Aussi curieux que cela paraisse, les rames y sont transportées démontées par la route. Tant pis pour la pollution… De plus, voilà que le sous-traitant vient d’être placé en règlement judiciaire. Et la rénovation des rames de la 13 obligée d’attendre des jours meilleurs. Quant aux voyageurs, ils risquent d’avoir l’impression d’être pris pour des couillons, comme l’on dit à Cannes, et ailleurs.
Gérald Rossi