Nous les avions quittés en mars, à une semaine du confinement et l’interruption prématurée des activités sportives. Les joueuses et joueurs du Sdus tennis de table sont enfin de retour pour leur 3^e saison consécutive en Pro A, l’élite nationale.

Habituellement programmée autour de la rentrée, la reprise du championnat a été retardée pour laisser la place aux tournois internationaux. Mais certains, comme les championnats d’Europe, sont encore reportés. Le calendrier international, particulièrement chargé dans la perspective des JO de Tokyo 2021, chamboule la planification sportive des clubs. Avec de nombreux internationaux dans ses rangs, le Sdus n’est donc pas épargné. 

LIRE AUSSI / Tennis de table : Prithika Pavade brille au Top 10 européen

« Le contexte sanitaire actuel nous contraint à une organisation au jour le jour et nous ne savons pas encore précisément tout qui nous attend cette saison car, selon la situation, des compétitions pourraient encore être reprogrammées. Seules les dates de la première partie de saison, jusqu’en janvier, ont été fixées pour le moment. Notre premier objectif est donc que le championnat se déroule le plus correctement possible », détaille Jean-Claude Molet, président du club dionysien.

Continuité et confiance aux jeunes

Quatrièmes la saison dernière, les dames ont ouvert le bal le 13 octobre en s’inclinant de justesse à domicile contre Quimper (2-3). Cette année, l’équipe féminine est coachée par l’une de ses anciennes joueuses, la Chinoise Qiwen Xiao. Dans un groupe parmi les plus jeunes de Pro A, l’arrivée de l’internationale monégasque Xiao Xin Yang (32 ans) - qui tentera par ailleurs de se qualifier pour les JO de Tokyo 2021 sous les couleurs de la principauté - compense le départ de l’expérimentée Li Samson. Le club fait surtout le pari de la jeunesse, avec la promotion de Camille Lutz (18 ans) en équipe première et la confiance toujours plus grande accordée à la prodige Prithika Pavade.

À seulement 16 ans, la grande promesse du ping français s’est récemment illustrée en surclassant la concurrence lors du Top 10 européen junior, du 9 au 11 octobre à Berlin. La Dionysienne a remporté ses 8 rencontres en ne concédant que 3 sets.

Malgré son jeune âge, Prithika sera donc l’un des atouts majeurs de l’équipe cette saison. « Avec Prithika, Camille et Leïli Mostafavi, le club a les plus jeunes internationales françaises. Nous voulons donc offrir l’opportunité à ces joueuses d’avoir un rôle important en équipe première », précise le président. Enfin, l’équipe disputera à partir du mois de décembre et pour la première fois de son histoire, la Coupe ETTU (équivalent de la Ligue Europa en football).

On ne change pas une équipe qui gagne

Chez les Messieurs, l’équipe tentera de rééditer sa saison passée, que les joueurs coachés par Sébastien Jover avaient achevée à une belle 4^e place. Pour cela, le club a misé sur la stabilité en conservant l’intégralité de son groupe, composé du vétéran suédois Pär Gerell (38 ans), des espoirs Alexandre Cassin et Joé Seyfried (22 ans chacun), sans oublier le local de l’étape Mehdi Bouloussa (25 ans). Mauvaise nouvelle toutefois pour Joé : le cadet de l’équipe souffre d’une inflammation du tendon et est indisponible pendant plusieurs semaines.

Quant à Alexandre Cassin, le chouchou de La Raquette visera plus loin que la Pro A, avec une participation aux JO de Tokyo 2021 en ligne de mire. « Nous avons un groupe équilibré avec deux jeunes joueurs et deux plus expérimentés, qui ont tous performé la saison dernière au niveau espéré. Alexandre, déjà très impressionnant, a une marge de progression importante, tout comme Joé, qui a été perturbé par les blessures. » Aprèsun déplacement périlleux à Angers en ouverture, l’équipe reçoit La Romagne ce dimanche 25 octobre (15h30) à La Raquette pour son premier match à domicile de la saison.

Corentin Rocher
 

LIRE AUSSI / Tennis de table : les dames ouvrent le bal