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Pleyel/
Le franchissement urbain pas au goût de certains
Fin août, trois associations (Vivre à Pleyel, Paris en Selle et France Nature Environnement) ont déposé un recours contre le projet de franchissement urbain prévu dans le quartier Pleyel dès 2024. Ce pont multimodal d’un coût de 222 millions d’euros doit enjamber la voie ferrée qui sépare la gare RER D du Stade de France-Saint Denis de la future gare du Grand Paris Express (GPE).
Ce recours porte sur la déclaration d’utilité publique du 30 janvier 2020 et non sur le franchissement urbain en lui-même que les associations jugent nécessaire. Est reproché entre autres l’impact sanitaire du projet sur le quartier. Un argument utilisé auparavant contre l’échangeur autoroutier de Pleyel dont l’arrêté de déclaration d’intérêt général du préfet de région a été suspendu par la justice en mai dernier.
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« Nous habitons un quartier déjà fortement pollué. Ce projet va en amplifier les effets surtout aux abords des écoles proches des grands axes », regrette Benjamin Darras, membre de l’association Vivre à Pleyel. Une réflexion partagée par François Redon, président de la section 93 de France Nature Environnement : « On en connaît les risques mais on construit quand même. On rentabilise une opération financière qui coûte chère. » Dans sa contribution à l’enquête publique, le 24 octobre 2019, Paris en Selle souligne que les cyclistes se retrouveraient mélangés aux piétons et aux bus. En cause des pistes cyclables « étriquées » et « non conformes ».
Audrey Roussel, membre de Paris en Selle - Plaine Commune précise : « Contrairement aux éléments affichés, il est assez clair que l’objectif du projet est d’augmenter le recours aux véhicules particuliers dans une zone qui subit déjà de fortes nuisances. »
Plaine Commune ouvert au dialogue
Maître d’ouvrage, Plaine Commune ne s’est manifesté que par un courrier adressé à Paris en Selle dans lequel l’Établissement public territorial (EPT) réfuterait tout refus de dialogue. Contacté, Plaine Commune précise qu’il n’y a « pour le moment aucun impact sur le calendrier de réalisation » alors que Bouygues doit prendre possession du chantier en octobre pour un démarrage des travaux prévu en janvier 2021. Pour répondre aux réserves émises par les associations, Plaine Commune compte se servir du même protocole de suivi de la qualité de l’air et du bruit utilisé pour l’échangeur autoroutier.
Pour les vélos, une reprise des études pour améliorer leur insertion est prévue mais… après la construction de l’ouvrage en 2024. « Il sera proposé des échanges avec les parties prenantes pour adapter le projet afin de favoriserdavantage les mobilités actives », déclare Plaine Commune.
Christopher Dyvrande
Réactions
Azzedine (Pseudonyme non vérifié)
15 septembre 2020
Mourad (Pseudonyme non vérifié)
16 septembre 2020
Fly (Pseudonyme non vérifié)
16 septembre 2020
Sainte Denise (Pseudonyme non vérifié)
18 septembre 2020
severine (Pseudonyme non vérifié)
18 septembre 2020
Guillaume (Pseudonyme non vérifié)
05 octobre 2020