Tribunes

Le courrier des lecteurs

Une dionysienne, arrière-petite-fille du vainqueur du premier Tour de France

La directrice de la résidence Basilique, Geneviève Olejniczak, est l’arrière-petite-fille du grand champion Maurice Garin, vainqueur du premier Tour de France. Cet événement se situait en juillet 1903, il y a cent six ans. Rien de comparable entre ce premier Tour de France et celui de nos jours. Les bicyclettes des années 1900 ne comportaient qu’un seul pignon. Plus tard, deux vitesses apparurent grâce à deux pignons fixés de chaque côté de la roue arrière. Pour changer de braquet, notamment au pied et au sommet des cols, le coureur devait s’arrêter afin de changer le positionnement de sa roue arrière. Il faudra attendre 1937 pour voir apparaître le premier dérailleur, ne comportant qu’un seul plateau et un triple pignon.
Le Tour fut couru annuellement, à l’exception des années de guerres de 14-18 et 39-45. Pour la reprise de 1946, il fut remplacé par une course à étapes de moindre importance, appelée Ronde de France, d’une distance de 1321 kms, parcourue en 5 étapes, de Bordeaux à Grenoble, avec les traversées de Pau, Toulouse, Montpellier et Gap. Ce fut ensuite durant l’été 1947 la vraie reprise de la reine des courses par étapes. Alors que les Tours précédents partaient du Vésinet, ce premier Tour d’après guerre prenait le départ au Barrage de Pierrefitte. Les Dionysiens, présents à cette époque, se souviendront toujours du matin du 25 juin 1947. C’était du jamais vu entre la Porte de la Chapelle et le Barrage. Le peloton formé avenue Iéna parcourait les Champs-Élysées, les Grands Boulevards, la rue Lafayette, franchissait la Porte de La Chapelle, la Porte de Paris, la caserne (actuelle place du 8-Mai-1945, ndlr) et le Barrage de Saint-Denis, « en douceur », pour un vrai départ au Barrage de Pierrefitte. Les industriels avaient payé une ou deux heures de temps chômé pour permettre à leur personnel de voir ce défilé multicolore, surtout qu’il inaugurait la reprise de cette course légendaire, disparue depuis 1939.
Abel Tissot

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Partie à cause de l’insécurité

Je voulais vous apporter mon témoignage parce que je pense que les médias sont vraiment le seul moyen (peut-être) de faire changer les choses. Je suis écœurée des conditions de vie dans cette ville, surtout pour les femmes… Lundi 22 juin, rue Henri-Barbusse, j'ai été victime d'un vol à la portière. Scénario classique, coincée entre deux voitures à un feu. J'étais sur le chemin de mon domicile avec mes deux enfants à l'arrière: un enfant de 5 ans et un bébé de 9 mois. Tranquillement en train de discuter avec mon enfant de sa journée d'école et tout d'un coup un bruit semblable à une explosion. Le temps que je réalise qu'un individu venait de briser la vitre de ma voiture, celui-ci s'était déjà volatilisé avec mon sac à main rempli de toutes mes affaires personnelles. Après tous les désagréments que cela provoque (papiers à refaire, serrures à changer…), je réalise que dans cette ville nous n'avons pas le droit ne serait-ce qu'une fois de ne pas être vigilant. Il suffisait d'une fois où, après une journée de travail éreintante, j'ai posé mon sac sur le siège au lieu de le mettre par terre. Qu'est-ce que cela veut-il dire? Sachant que les femmes au volant de voitures « correctes » sont les proies de ces agresseurs, cela veut dire que nous ne sommes pas en sécurité dans cette ville. Et surtout, voyant que ce phénomène est très fréquent, qu'en est-il des solutions apportées pour éradiquer cela? Que fait la ville pour protéger ses concitoyens? Pourquoi n'y a t-il pas de caméra de surveillance, de voiture de police qui circule plus fréquemment? Comme vous pouvez le remarquer, je suis très en colère. Il y a huit ans, j'étais très heureuse d'avoir emménagée dans cette ville que je trouvais dynamique et pleine de ressources… Il y a deux mois, j'ai déménagé et cela pour le bien de notre foyer. Je trouve cela triste que des gens partent de cette ville pour des raisons de sécurités physiques et mentales.
A.L.

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La police n’est pas venue

Le 20 juin à 21h18, un accident s’est produit à l’angle des rues du Moulin-Basset et Pierre-Curie. Un véhicule « C3 » a pris deux sens interdits et est venu percuter un véhicule Peugeot en stationnement. Le choc a été très violent, les deux véhicules sont hors d’usage. Nous avons appelé les pompiers car la conductrice était blessée et inconsciente. Les pompiers de La Courneuve ont appelé la police comme il se doit dans un cas semblable. La réponse a été « la police ne se déplace pas dans un cas comme celui-là, qu’il fallait aller au commissariat porter plainte ». Les pompiers ont emmené la conductrice blessée à l’hôpital et le conducteur de l’autre véhicule est allé porter plainte au commissariat rue Jean-Mermoz avec quatre témoins, dont deux de la famille de la blessée. Là, les policiers ne voulaient pas ouvrir, invoquant que leur informatique était en panne. Après maintes discussions, ils ont ouvert, mais sans les témoins, et le conducteur a fait une main courante avec convocations pour le lundi au commissariat rue du Landy.
Il y a quelques questions à se poser : 1. Dans quel cas la police se déplace-t-elle ? 2. Ce n’est pas la première fois que la police est appelée dans ce quartier qui est pourtant pavillonnaire, mais lorsque l’on annonce Moulin-Basset, il n’y a plus personne. 3. Ne sommes-nous pas des citoyens à part entière, n’avons-nous pas le droit à la protection de la police ?
Une habitante du quartier