À proximité de la future gare Pleyel du Grand Paris Express, la plus haute tour de la Seine-Saint-Denis construite en 1973 – 130 mètres – s’érige, verticale, inratable. Mercredi 14 octobre, les abords du monolithe qui d’ici la fin 2023 sera métamorphosé en un « business resort » – à la fois un complexe hôtelier de 700 chambres (de catégorie supérieure, 4 étoiles), un centre d’affaires, de conférences et d’exposition ainsi qu’un vaste programme de bureaux et une place commerciale – est en plein chantier.

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La phase de désamiantage et de curage achevée en 2018 a laissé place aux travaux de rénovation. L’épidémie de coronavirus n’aura pas trop chamboulé le calendrier des travaux qui ont repris le 6 avril au mitan du confinement. « La reprise du chantier témoigne de notre volonté de livrer Paris Pleyel fin 2023, quelques mois avant la tenue des Jeux Olympiques, afin de respecter les échéances annoncées », a avancé Boris Litty, directeur général de la Financière des Quatre-Rives, qui pilote, pour le compte de Pleyel Investissement, le projet de réhabilitation de l’ancienne tour de bureaux. Sur la passerelle de 12 000 m2, les ouvriers s’affairent à détruire « la dalle située derrière la tour » afin de débuter la construction du parking. 500 places de stationnement seront proposées. 

En place des actuels tas de sable et machines BRH (brise roche hydraulique) en fonctionnement, deux nouveaux immeubles verront le jour au pied de la future tour hôtelière. Un de six étages (Music Hall) en forme de U ceinturera la tour, un autre de 21 étages et de 115 mètres de haut sera placé à l’arrière du futur centre de conférences. L’entrée des visiteurs se fera côté est, par la rue Pleyel, afin d’intégrer la tour au reste de la ville. « Les taxis entreront par la rue Poulbot », précise Boris Litty. Direction le 37^e étage, puis le dernier avec l’unique ascenseur encore en fonctionnement du gratte-ciel emblème de Saint-Denis. Depuis le sommet, la vue est dégagée, impressionnante. À ce niveau, un restaurant panoramique, un bar et une piscine à débordement seront construits. Encore plus haut, à 140 mètres d’altitude, l’enseigne à installation rotative présente un intérieur étoilé. C’est là que le logo de la tour « Paris Pleyel », son nom historique, s’illuminera.

Yslande Bossé 

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