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Aide alimentaire /
La solidarité dionysienne s'active
DELAUNAY-BELLEVILLE / SEMARD
Au début du confinement, la compagnie Écho des sans mots s’est lancée dans la distribution quotidienne de colis alimentaires en partenariat avec les habitants, professeurs de collèges, associations ou amicales de locataires (cités Langevin, Guynemer, etc.). Au total, 1 500 colis sont livrés par semaine à des familles aux faibles revenus. Les dons proviennent de commerçants, de Dionysiens ou de réseaux associatifs de la ville. L’association PraTTique qui œuvre pour l’inclusion sportive auprès des jeunes se concentre sur la distribution de denrées non périssables. Ses colis solidaires sont livrés le week-end avec l’aide d’autres réseaux associatifs : A.B Saint-Denis, 7Dreams, Bloodsport…
Autres actions de solidarité menées dans cette partie du territoire dionysien: celles réalisées par le Secours populaire et Les Restos du Cœur de Saint-Denis. Le Secours populaire, qui livre des repas à domicile en partenariat avec l’Armée du Salut et des associations locales vient actuellement en aide à une centaine de familles. Fermés au début du confinement, les Restos du Cœur ont repris du service depuis la mi-avril. Des colis sont remis au 7, rue Jacques-Duclos le lundi ou le mercredi de 14h30 à 16h30.
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PLEYEL-CONFLUENCE / LA PLAINE
Pendant la crise sanitaire, Dessine-moi Pleyel a développé un important réseau d’aide alimentaire d’urgence. Grâce aux dons de la Banque alimentaire et ceux du Département, elle est le principal « fournisseur » de plusieurs organisations locales, qui sur le terrain déploient des équipes de bénévoles pour mettre en marche une distribution ciblée dans plusieurs quartiers (Péri, Langevin, Franc-Moisin, etc.). Elle a aussi mené une «opération caddie solidaire », qui a permis de collecter des denrées non périssables pour la Maison de la solidarité. À la Plaine, le collectif Jeunes du Pont organise tous les jeudis de 14 h à 17 h, à l’ancienne gare (232, av. Wilson), une collecte de produits alimentaires non-périssable et de produits infantiles pour les familles précarisées.
Solidarité Migrants Wilson, actif depuis 2015, a continué durant le confinement ses repas solidaires qu’elle prépare au théâtre de la Belle Étoile pour les personnes exilées et à la rue. L’association effectue aussi des maraudes (canal Saint-Denis, Porte d’Aubervilliers) pour distribuer les repas préparés. Plaine de femmes a débuté mi-avril une distribution solidaire dans le quartier de la Plaine. Dans un local mis à disposition par la Ville, l’association s’attelle à la préparation des colis. Les dons proviennent d’associations, du Secours populaire départemental ou du magasin Carrefour.
GRAND-CENTRE-VILLE
Sous le même Ciel organise la « collecte du jeudi midi », pour les personnes exilées et sans-abri. L’association récupère entre autres, en plus de la nourriture, des produits d’hygiène, des vêtements, des jeux pour enfants… Les dons s’effectuent au bar Le Pavillon (54, rue Péri). De leur côté, des membres de l’association l’AMAP Court-circuit et des épiceries coopératives distribuent des paniers solidaires (légumes et pains bios) aux familles dans le besoin.
FRANC-MOISIN
À Franc-Moisin, l’aide alimentaire s’est rapidement mis en place après le début du confinement. Avec le soutien de l’antenne jeunesse, plusieurs associations du quartier – Franc-Moisin Citoyenne (FMC), La Débrouille et Force mentale notamment – se sont rassemblées pour aider les familles en difficulté de ce grand ensemble. Chaque samedi, les bénévoles ont distribué en moyenne 200 colis de denrées alimentaires. « On voit plus de gens dans la galère, des nouveaux pauvres », confie Diangou Traoré, responsable de FMC.
« On a de moins en moins de stock »
ALLENDE / ROMAIN-ROLLAND / SAINT-RÉMY
L’association les Mains unies a organisé l’aide alimentaire dans la zone des cités Romain-Rolland, Saint-Rémy et Marcel-Cachin, situées à proximité de l’hôpital Delafontaine, depuis presque deux mois. Chaque semaine, quelque 200 familles sont aidées, explique Moussa Diakite, l’un des responsables de cette association, créée en 2015, qui propose des activités aux jeunes du quartier. « On fait ce qu’on peut, dit le trentenaire, qui redoute que la distribution s’arrête d’ici 2 à 3 semaines. Des donateurs arrêtent de donner. On a de moins en moins de stock. On commence à voir les limites. » L’association 7Dreams est mobilisée depuis le début du confinement à Allende pour une distribution hebdomadaire de fruits et légumes, la livraison quotidienne de plateaux-repas, des courses alimentaires à la commande…Des activités assurées par une vingtaine de jeunes bénévoles pour les besoins de leur quartier, voire au-delà.
JOLIOT-CURIE
Dans cette petite cité, l’aide s’est organisée sous l’impulsion d’Idrissa Diabira, éducateur sportif et cofondateur d’Urban jeunesse academy. Avec le confinement, il a vu les demandes d’aides affluer sur ses groupes de discussions téléphoniques. Avec d’autres jeunes, ils ont spontanément aidé les habitants du quartier. « De 200 personnes au début, on est passé à 300 environ. La crise, elle frappe vraiment fort », dit le trentenaire.
SAUSSAIE / FLORÉAL / COURTILLE
Dans ce quartier à l’est de la ville, deux associations ont principalement organisé la distribution alimentaire : La Petite liberté et SFC solidarité.
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Nous n’avons pu parler, faute de place, de Saint-Denis Confluence, de Solidarité étudiante Paris 8, de l’amicale des locataires de Langevin, de l’association OPA, de L’Attiéké, de Précaires et déter, de l’association PPV, d’Au couscous… Liste non exhaustive.
Yslande Bossé et Aziz Oguz
Réactions
Fatimabenmalek (Pseudonyme non vérifié)
16 mai 2020
Fatimabenmalek (Pseudonyme non vérifié)
16 mai 2020
yann.lalande
18 mai 2020
Toujours le même (Pseudonyme non vérifié)
20 mai 2020