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L’auberge municipale accueille des soignants
Elle héberge d’habitude les délégations en visite à Saint-Denis, ou les joueurs et joueuses étrangers du Sdus tennis-de-table. Depuis le vendredi 10 avril se sont désormais les blouses blanches qui profitent de son cadre exceptionnel pour souffler un peu et y passer des nuits réparatrices. Les quinze chambres de l’auberge municipal de Saint-Denis ne sont pas encore toutes occupées mais cela ne saurait tarder car le besoin est réel. « Depuis le 2 avril, 15 personnels soignants sont arrivés en renfort de Bretagne et du sud de la France, explique Etienne Rouault directeur des ressources humaine de l’hôpital Delafontaine. Cette solution offerte par la ville de Saint-Denis est très intéressante car elle nous évite d’avoir à gérer la logistique. » La solution est aussi plus adéquate que l’hôtel. « Au début de la crise nous avions logé des personnels au Novotel de la Porte de Paris, mais il n’y avait aucune possibilité de se restaurer sur place ni de se faire à manger. » A l’auberge municipal, les hôtes de Delafontaine sont un par chambre, ont accès à un frigo et un coin cuisine et peuvent profiter du jardin de 5 000 m2 et de la salle de réception.
Pas réservé aux renforts provinciaux
Des soignants qui ne viennent d’ailleurs pas forcément des lointaines régions françaises. « Du fait de l’offre de transports en commun très réduite, certains de nos agents, qui viennent parfois de loin (Oise, Eure) et auxquels on demande des efforts particuliers avec cette crise se fatiguent énormément pour rejoindre le travail, détaille Etienne Rouault. D’autres ont des personnes fragiles dans leur entourage direct et ne veulent pas les exposer. Enfin, dernière catégorie en demande d’une offre de logement alternative, les étudiants infirmiers et autres internes en médecines qui nous ont rejoint et habitent parfois loin. »
L’offre de la municipalité a donc été vue d’un bon œil par les équipes de l’hôpital. « Symboliquement c’est important de montrer que l’on prend soins des personnels hospitaliers dans cette période, » assure Etienne Rouault, qui retient également les différents élans de solidarité des particuliers, des entreprises ou des associations. Une entraide qui fait écho à l’esprit de corps qui anime les équipes de Delafontaine. « Depuis le début de cette crise tout le monde est amené à porter des casquettes différentes sans se poser de question, relate Géraldine Amabaye, responsable du service social du personnel. Mais sans cet esprit de solidarité on ne pourrait pas faire face. C’est ce qui permet de tenir. » Et pour tenir, passer quelques nuits à l’auberge peut servir.
Yann Lalande
Réactions
Move (Pseudonyme non vérifié)
16 avril 2020
tiv (Pseudonyme non vérifié)
17 avril 2020
Move (Pseudonyme non vérifié)
17 avril 2020
georges (Pseudonyme non vérifié)
18 avril 2020
pas si fixe (Pseudonyme non vérifié)
19 avril 2020