Portrait

Houari Guermat, 47 ans

Houari Guermat © Yann Mambert
Houari Guermat © Yann Mambert

Il le répète à l’envi, il est le seul prétendant au fauteuil de maire né à Saint-Denis. Le 3 août 1972 pour être précis. Maternelle à Victor-Hugo, primaire à Jean-Vilar, collège à République (l’ établissement n’existe plus) et lycée à Paul-Éluard, Houari Guermat a coché toutes les cases du parfait écolier dionysien. Même à la fac, ce « matheux » ne s’est pas trop éloigné de Saint-Denis, et a validé son DEUG maths-éco à l’université Paris 13 de Villetaneuse. Il a d’ailleurs toujours vécu à l’ombre de la basilique, même quand il a poursuivi ses études de gestion à Paris et qu’il a travaillé pendant dix ans en tant qu’analyste financier (chez Dexia notamment).

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Après une expérience malheureuse à la tête d’un call center au Maroc, Houari Guermat s’est reconverti un temps dans l’immobilier (il était multi propriétaire) avant de tenter sa chance dans le commerce depuis quelques années. Propriétaire d’un bar à chicha avenue Wilson à la Plaine qui lui a valu quelques démêlés judiciaires avec son bailleur Plaine Commune Habitat, il est depuis 2017 patron d’une crêperie place de la Résistance. En parallèle, Houari Guermat s’est lancé en politique à partir de 2002, en réaction notamment à l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle.

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Le Dionysien jette son dévolu sur l’UDF (centre-droit) d’alors et restera fidèle au courant centriste. Candidat aux cantonales en 2008 (UDF, 7,4%), aux législatives en 2012 (Modem, 1,2 %) et aux municipales en 2014 (UMP-UDI, 8,8 %), Houari Guermat n’a jamais été élu. Figure singulière à droite, Houari Guermat est loin de faire l’unanimité dans son camp, ce qui lui a valu quelques coups du sort.

En 2014, investi officiellement par l’UMP et l’UDI, il voit une liste dissidente le concurrencer à droite. Et il y a quelques jours son propre parti, l’UDI, a préféré soutenir Alexandre Aïdara, candidat de La République en marche. Malgré tout, le père de famille, passionné d’histoire et de voyages (il affirme avoir visité 80 pays), n’entend rien lâcher et compte faire mentir l’adage bien connu qui dit que nul n’est prophète en son pays.

Yann Lalande

Réactions

C'est une erreur assez fréquente mais du coup, aux journalistes de ne pas la faire : l'école primaire, c'est tout le 1er degré, de la petite section au CM2. Donc après l'école maternelle, on va en école élémentaire :)