Cultures

Décès
/ Guem s’est tu

© Yann Mambert (Archives) Forum mondial du sport en 2008
© Yann Mambert (Archives) Forum mondial du sport en 2008

Guem s’en est allé le 22 janvier à l’âge de 73 ans. Le percussionniste dionysien de son vrai nom Abdelmadjid Guemguem, né à Batna en Algérie, avait initié des générations d’enfants dionysiens aux pouvoirs magnétiques de la derbouka, des congas et du djembé. Entre 1973 et 2011, le musicien aux mains d’or a publié vingt albums. Né dans une famille de percussionnistes, c’est naturellement qu’il étudie en autodidacte la science du rythme. Le cuir du ballon rond le passionne également.

À 16 ans, il tente sa chance dans le football en rejoignant l’équipe junior du Red Star de Saint-Ouen après être passé au Mouloudia Club Algérois. Finalement, les percus le rattrapent. Passé par le Centre culturel américain à Paris où il s’est fait connaître dans les années 1970, Guem est devenu au fil du temps une figure incontournable de la percussion en France et à l’international, son style lui avait permis de transcender les frontières musicales entre jazz, musiques traditionnelles africaines, afro-cubaines et même brésiliennes. C’était également un grand pédagogue multipliant les stages et ateliers durant lesquels il sensibilisait un large public de néophytes, à commencer par sa fille, la danseuse Sarah Guem qui l’accompagnait sur scène.

Depuis quelques années, il partageait sa passion lors de cours de percussions donnés au Centre des arts vivants. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes rendent hommage à l’humanité et à l’engagement de ce musicien hors-norme, qui aura su placer, par son seul enseignement, les percussions au centre de la scène.

ML.