Cultures
Marguerite Charlie/
Expo du bled
Entre deux courses, il est possible de s’arrêter un instant pour contempler la vitrine de l’Espace Marguerite Charlie. Non seulement pas pour se délecter les yeux des mets à emporter, mais pour contempler jusqu’au 28 novembre les clichés de l’exposition #40JoursAuBled. Et quoi de plus normal qu’un hashtag pour le titre de l’exposition ?
Les tirages sont l’œuvre de Nassim Merzouk alias Nassim_le_Rouxtard sur Instagram, réseau social que le globe-trotter alimente en photos au fil de ses pérégrinations, du Vietnam à l’Algérie. Et c’est justement du côté des montagnes kabyles que Nassim nous emmène.
Entre décembre 2017 et janvier2018, il y a posé son objectif et retranscrit avec ses mots comment ces portraits, ces paysages, ces moments de vie, résonnent en lui. Ce carnet de voyage mêlant textes et images pose la question de la double culture, de l’attachement aux origines, aux racines – qu’elles soient subies ou revendiquées – et qui jouent un rôle dans la construction de notre récit intime.
« Migri, gaouri, françi d’une part, et d’autre part arabe, fils d’immigré ou reubeu. Par chance, mes origines ne sont pas écrites sur ma tête. En fait, la chance dépend du lieu où je me trouve… Algérien en France et Français en Algérie, pourquoi n’aurais-je pas le droit d’être ce que je veux, où je veux ? Est-ce que l’identité n’est qu’une question de passeport, de lieu de vie ou d’origines ? 40 jours au bled, c’est 40 jours en immersion dans la moitié de mon identité », résume ainsi Nassim.
Maxime Longuet