Meurtre de Samuel Paty
/ Drapeaux en berne

Drapeaux en berne. L’effroi est national quelques jours après l’odieuse exécution vendredi 16 octobre de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie en charge de l’enseignement moral et civique au collège du bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).

Décédé pour avoir enseigné un cours sur la liberté d’expression. Victime d’un fanatisme religieux débridé. Les rassemblements en son honneur se sont multipliés dans tout l’hexagone durant le weekend. La place de la République a Paris a été investie par des milliers de personnes. Les élus dionysiens se sont rassemblés en silence au pied de l’hôtel de ville samedi 17 octobre. Un hommage national sera rendu ce mercredi 21 octobre, à la Sorbonne. 

Réactions

Le JSD tremble-t-il de peur à l'idée de publier dans ses pages et sur son site les caricatures de Mahomet ? Quelle liberté d'expression y a-t-il en Seine-Saint-Denis ?
En tant qu'athée et ami des musulmans (je sais lire l'arabe classique), je suis hostile à cette caricature d'un soi-disant prophète, le cul à l'air, montrant ses parties génitales...Ce n'est pas ça une caricature digne de la tradition Daumier, le Canard Enchaîné ! Ici ça vise à humilier l' Autre, le faire souffrir car les musulmans sont attachés à la notion de pudeur, etc La vraie liberté d'expression élève l'âme, nous rend plus libre, renforce nos liens sociaux (ici dans le cadre du JSD) !
En tant qu'athée et ami des musulmans (je sais lire l'arabe classique), je suis hostile à cette caricature d'un soi-disant prophète, le cul à l'air, montrant ses parties génitales...Ce n'est pas ça une caricature digne de la tradition Daumier, le Canard Enchaîné ! Ici ça vise à humilier l' Autre, le faire souffrir car les musulmans sont attachés à la notion de pudeur, etc La vraie liberté d'expression élève l'âme, nous rend plus libre, renforce nos liens sociaux (ici dans le cadre du JSD) !
@Gracchus, en 1832 Honoré Daumier a été condamné à six mois de prison et cinq cent francs d'amende pour avoir caricaturé Louis Philippe. Le peintre a donc passé plusieurs mois enfermé dans une cellule de la prison sainte-pélagie à paris. Après cette peine Daumier s'autocensurait. La tradition Daumier n'existe pas. En revanche la censure de Daumier par la loi de 1835 a bien eu lieu avec la fin de la parution de la revue La Caricature. S'il avait été libre de s'exprimer Daumier aurait probablement dessiné des caricatures aussi provocatrices que celles de Charlie Hebdo.
Pauvre Samuel Paty. Dénoncé par ses élèves, ciblé pendant onze jours sur les réseaux sociaux par une partie de la communauté musulmane, sa démission exigée par des parents d'élèves, lâché par son employeur l’Éducation Nationale, attendu pendant trois heures à la sortie du collège Bois d'Aulne par plusieurs collégiens, assassiné vendredi 16 octobre 2020 par un réfugié tchétchène, son corps exhibé sur les réseaux sociaux. Mercredi 21 octobre 2020 la virtuosité de leurs avocats a permis aux deux collégiens de 14 et 15 ans d'échapper à la prison. Qui peut croire que ces deux adolescents ignoraient le but meurtrier d'Abdoullakh Anzorov dont ils avaient reçu trois cent euros ? Cette remise en liberté des deux collégiens constitue un scandale. Vendredi 23 octobre 2020 le parent d'élève Brahim Chnina a été placé en détention provisoire. Le talent de son excellent avocat Maître Nabil El Ouchikli n'a pas suffi à obtenir sa remise en liberté. Idem pour l'islamiste intégriste Abdelhakim Sefrioui, l'argumentaire de son avocat pénaliste n'a pas permis de gagner sa remise en liberté. Qui paye les honoraires de ces avocats expérimentés en droit pénal ? Les enseignant-e-s se trouvent en première ligne face aux revendications politiques de l'islam. Combien de professeures de biologie menacées par des parents d'élèves musulmans pour avoir respecté le programme national ? Combien de professeures d'histoire agressées par leurs élèves pour avoir abordé les religions et rappelé des faits historiques ? Bravo à la Police Municipale de Conflans-Sainte-Honorine. Bravo à la Brigade anti-criminalité du Val d'Oise. Bravo au juge des libertés et de la détention d'avoir tenu bon vendredi après-midi 23 octobre 2020 et d'avoir placé en détention provisoire les cinq adultes déjà mis en examen pour complicité d'assassinat terroriste. Bravo au parquet national antiterroriste pour son travail d'enquête. Ils ne passeront pas.