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Boulevard Ornano/
Deux adresses en souffrance
Samedi 9 février, les copropriétaires du 22 boulevard Ornano ont organisé un point de rencontre sur les pavés, plus précisément, au pied de l’immeuble dont ils partagent la propriété depuis un certain nombre d’années. Quelques habitants de l’hôtel du 10 boulevard Ornano se sont également joints à eux. Un appel plus qu’une réunion entre voisins, où étaient attendus la presse et les pouvoirs publics pour constater l’ampleur de la dégradation dans ces deux immeubles.
Des étais partout, un jardin confisqué, une lumière hésitante dans les parties communes : il ne faut pas s’attarder trop longtemps au 22 boulevard Ornano pour comprendre pourquoi les habitants s’y sentent progressivement chassés de chez eux. Et pourtant, ils sont propriétaires de leurs appartements, et revendiquent aussi bien le droit d’y vivre dignement que celui de reprendre les rênes au plus vite de leur bâtiment. « On veut comprendre la gestion de notre immeuble et comment on en est arrivés là », déclare Nadil.
Elle évoque à titre d‘exemple l’absence de liste exacte du nombre de propriétaires. Un flou administratif plus qu’alarmant quand on sait que l’immeuble, sous le coup d’arrêts d’insalubrité depuis 2010, fait l’objet d’une mise en demeure pour faire éxécuter les travaux depuis peu. Si les propriétaires se soustraient à cette obligation, c’est la Mairie qui les entreprendra. Une solution de dernier recourt coûteuse pour la collectivité.
Abus de pouvoir
Mais l’urgence n’est même pas là. Le nom du copropriétaire majoritaire revient dans toutes les conversations des habitants ulcérés. Le portrait qu’ils en font est pour le moins à charge. « Sa volonté c’est qu’on lui lâche les appartements à moindre coût pour pouvoir ensuite revendre le tout », signale Pascal qui l’accuse de provoquer des incidents dans l’immeuble pour le rendre progressivement inhabitable. Un tel degré de malveillance pose la question du droit de ces « petits propriétaires », lorsqu’ils sont victimes d’abus de pouvoir de la part d’un propriétaire majoritaire. La marge d’action de la municipalité est dans ce cas bien limitée : « On ne peut pas porter plainte contre un propriétaire, ni intervenir rapidement en cas d’insalubrité au contraire du péril imminent. » Même son de cloche pour les habitants du 10 boulevard Ornano, victimes manifestes d’un marchand de sommeil. Leur avenir dépend de la bonne volonté du nouveau propriétaire et d’une intervention plus décidée de la Préfecture.
Alix Rampazzo
Réactions
dida (Pseudonyme non vérifié)
12 février 2019
Azzedine (Pseudonyme non vérifié)
12 février 2019
Copro colère (Pseudonyme non vérifié)
12 février 2019
David (Pseudonyme non vérifié)
13 février 2019
Mourad (Pseudonyme non vérifié)
13 février 2019
Azzedine (Pseudonyme non vérifié)
13 février 2019
Horta (Pseudonyme non vérifié)
13 février 2019
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