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Connaissez-vous le pétard du pauvre ?
Rendez-vous sur Internet et vous verrez que les tutoriels postés par les apprentis chimistes ne manquent pas. Trois ingrédients suffisent pour réussir le pétard du pauvre, ce cocktail très explosif : du papier aluminium, un liquide acide et une bouteille en plastique. Des élèves du collège Iqbal-Masih ont eu la mauvaise idée de tester le procédé dans les murs de l’établissement. Mercredi 20 novembre, une première forte explosion retentit peu après 9h dans un escalier de service.
Jeudi 21 novembre au matin rebelote, cette fois à une dizaine de mètres des bureaux de la direction. C’en est trop pour les professeurs qui font jouer leur droit de retrait dans l’après-midi. Le double incident est pourtant pris très au sérieux. La police s’est déplacée deux fois, l’établissement a déposé plainte et les trois élèves de 3e a priori impliqués se sont vus signifier une mesure d’éloignement à titre conservatoire. Que faire d’autre ? Installer des portiques comme l’ont réclamé certains parents ?
Fouiller systématiquement les sacs à l’entrée ? Au-delà de la triste symbolique de telles mesures, elles s’avéreraient sans doute inefficaces tant la cour du collège n’est pas étanche vis-à-vis de l’extérieur. Sécuriser les établissements scolaires sans en faire des prisons, telle est la difficile équation à résoudre. En attendant, ce nouvel épisode de comportement à risque en milieu scolaire est une publicité dont le collège Iqbal-Masih se serait bien passée alors qu’il souffre d’une mauvaise réputation assez injuste par ailleurs, tant parents, professeurs et direction sont mobilisés pour les élèves.
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