Portrait

Bally Bagayoko, 46 ans

© Yann Mambert
© Yann Mambert

De l’eau a coulé sous les ponts de la Seine depuis le 31 juillet 1973. Levallois-Perret, la ville qui a vu naître Bally Bagayoko ce jour-là, était communiste et Patrick Balkany opérait encore dans le prêt-à-porter. 

Deuxième enfant d’une fratrie de sept, Bally Bagayoko ne s’est pas éternisé dans le 92. À l’âge de deux ans il arrive à Saint-Denis. Les cités Dourdin, Duclos et Fabien le voient pousser sous le regard de son père, ouvrier dans l’automobile et de sa mère, femme au foyer. Quand il n’est pas sur les bancs du lycée Éluard, Bally Bagayoko est sur les terrains de basket. Le meneur de jeu, également entraîneur diplômé d’État, évoluera jusqu’en nationale 2 avec le Sdus. Fort d’une maîtrise (Bac + 4) en sciences et techniques de la connaissance, celui qui se définit comme communiste de cœur répond à l’invitation de Patrick Braouezec et se lance en politique en 2001.

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Dès 2002 Bally Bagayoko devient maire adjoint en charge de la communication et des nouvelles technologies de l’information. En 2004, Paillard succède à Braouezec et la délégation de celui qui travaille en parallèle à la RATP depuis 2000 (1) évolue: il prend en charge la jeunesse. 2008, double onction électorale pour l’habitant du quartier Saint-Rémy qui est réélu sur la liste de Didier Paillard au municipal et part siéger au conseil départemental. Vice-président du département et maire adjoint, Bally Bagayoko se démultiplie. En 2012, il décide de rejoindre le mouvement Ensemble, pour une alternative de gauche écologiste et solidaire et logiquement en 2017 sera de l’aventure France insoumise à la présidentielle.

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En 2014, le père de famille (quatre enfants) repart pour un troisième mandat en tant qu’adjoint aux sports et à l’emploi-insertion. 2015 c’est l’année de la rupture. Devancé par Mathieu Hanotin de 129 voix au premier tour sur le canton Saint-Denis sud, Bally Bagayoko obéit aux consignes du PCF et renonce à participer au second tour. Il considère qu’on l’a empêché de reprendre le canton à son adversaire socialiste. En 2016, le groupe Rouge et vert ensemble, voit le jour au conseil municipal. Bally Bagayoko reculera une dernière fois au printemps 2017, se retirant de la course à l’Assemblée, pour mieux sauter le pas deux ans plus tard…

Yann Lalande

(1) Toujours chargé de développement pour la Régie

Réactions

Morte de rire il revendique l'héritage populaire avec un salaire de 10000€ par mois. mais de qui se moque t'on ! De plus il est contre la police municipale, contre la police tout court alors que cette ville est la plus criminogène de France, Il critique les 18 ans qu'il à passé dans la majorité alors que la soupe était bonne non franchement on se moque des Dyonisiens
Ce serait une catastrophe pour la ville qu'il soit élu, il a fait partie d'une clique de bras cassés au CM et maintenant il veut en remettre une couche en étant élu maire. Mon Dieu préservez nous de ce malheur.
Oh non pas lui ! Qu'a t'il fait pendant son dernier mandat à part des sel fis ? Aucune fierté pourquoi n'a t'il pas démissionné de son mandat pendant la période électorale. De juteuses indemnités, si il est battu il rejoindra Russier après l 'avoir critiqué !
Babayoko c'est celui qui a le coeur très à gauche et le portefeuille très à droite?
@Tom, oui, ici c'est objectif thune. On se vote tranquillou le doublement de ses indemnités municipales non-imposables, et dans la foulée on vote l'augmentation de impôts locaux et des frais de stationnement. Merci Bally!