En ville

Abel Tissot s’est éteint

Avec la disparition de cet homme, c’est un peu de la mémoire vivante de la Plaine qui s’en va.
Abel Tissot en avril 2010
Abel Tissot en avril 2010


Abel Tissot est décédé dans la nuit du samedi 9 mai, à 88 ans. L’ancien FFI s’est éteint au lendemain du jour anniversaire de la victoire des Alliés. Les scènes de la guerre, dans sa jeunesse, l’avaient impressionné durablement, et il se les rappelait, 70 ans plus tard, avec une grande précision. Il avait donné au JSD des récits de la libération de Saint-Denis ou du bombardement de la Plaine, et toute la rédaction s’associe à la peine de ses proches.


Le temps n’avait pas émoussé sa mémoire, et l’âge n’altérait pas son énergie, ni l’enthousiasme contagieux pour les causes qu’il aimait. Cet homme toujours en mouvement avait mis sa passion de l’histoire au service d’un attachement indéfectible à cette ville populaire où son grand-père était venu s’établir au XIXe siècle. Abel Tissot avait cofondé, en 1996, l’association Mémoire vivante de la Plaine. Le 4 mai, il animait encore la projection d’un documentaire sur les Espagnols de la Plaine. Son épouse, Célestine, qu’il avait rencontrée en 1945 au sein de la Jeunesse ouvrière chrétienne, venait de la « Petite Espagne ». Ils ont été mariés de 1948 jusqu’au décès de Célestine, en 2009, et laissent deux filles, Geneviève Bellanger et Catherine Lauvernay, ainsi que quatre petits-enfants, et cinq arrière-petits-enfants.


La levée du corps aura lieu au cimetière des Joncherolles, vendredi 15 mai, à 9h, suivie d’une cérémonie, à 10h, à la basilique, et de l’inhumation, à 11h, au cimetière communal de Saint-Denis. Puis un dernier hommage lui sera rendu à l’hôtel de ville, dans la salle de la Résistance.


Sébastien Banse