Les interrogations étaient nombreuses jeudi 27 août dans la salle des mariages de l’hôtel de ville lors d’une réunion d’information avec les parents d’élèves délégués à quelques jours de la rentrée. Face à une quarantaine de parents masqués, Leyla Temel, 5^e maire adjointe en charge de l’éducation, la restauration et vie scolaire, l’enfance et aux parcours artistiques, culturels et sportifs, Gwenaëlle Badufle-Douchez, 21^e adjointe à la jeunesse, à l’enseignement secondaire et à l’université et vie étudiante, Shems El Khalfaoui, 2e adjoint aux sports, aux développements économiques, à l’emploi et à l’insertion et aux JOP, Anne-Sophie Rabiat, directrice vie scolaire, et Rozenn Merrien, directrice enfance et périscolaire de la Ville, se voulaient rassurant. « Il faut retrouver le désir d’aller à l’école pour que les choses se passent sereinement », a déclaré Leyla Temel.

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Remplacement des essuie-mains en tissu et des savons solides par 1000 distributeurs de serviettes jetables et 1300 distributeurs de savon liquide, désinfection des écoles chaque jour ou encore gel hydroalcoolique disponible aux entrées des établissements scolaires, la réunion a permis à la Ville de préciser aux parents les moyens mis en place. Un protocole bien allégé qui permettra aux Atsem de réintégrer les classes dans leur mission d’aide pédagogique et aux parents d’élèves de maternelle d’entrer (masqués) dans les écoles.

Le premier cas avéré de Covid-19 sur un enfant de 5 ans en accueil de loisirs, survenu à quelques jours de la date fatidique de retour à l’école, sonne comme un crash test pour le protocole préconisé par l’Agence de santé régionale (ARS). C’est elle qui détermine le nombre de cas contacts en fonction de la situation décrite par la Ville. « Nous avons maintenu la limitation des brassages », explique Leyla Temel. Sont alors considérés comme cas contacts la quinzaine d’enfants du même groupe d’âge ainsi que les deux animateurs encadrants. « Les enfants seront testés dans quelques jours, mais ne pourront malheureusement pas faire leur rentrée en CP », regrette l’adjointe à l’éducation.

Port du masque 

Dans la salle des mariages, les parents ont beaucoup de questions et les avis divergent. Certains craignent que les écoles ferment. « À la moindre toux ça va être la catastrophe », analyse un papa. « Est-ce que mon fils peut venir à l’école avec son masque ? », s’interroge une maman. La discussion prend alors très vite des allures de débat « pour ou contre le masque ». Les élus le rappellent, il n’y a pas d’interdiction au port du masque dans les écoles. « Si vous estimez que le masque est nécessaire pour votre enfant, nous n’avons rien à redire là-dessus », précise-t-on autour de la table des élus. « Nous ne sommes pas des scientifiques, on fait confiance aux recommandations, argue Leyla Temel. Nous avons décidé de nous en tenir au protocole. On pourrait prendre mille et une précautions supplémentaires, mais le but est d’apprendre de manière durable à vivre avec les gestes barrières. »

Tendre vers une normalisation de la vie scolaire est un objectif martelé par la Ville. « C’est une question de confiance entre les parents et les pouvoirs publics qu’il faut renouveler et nous avons besoin de vous pour transmettre le message, a déclaré le maire Mathieu Hanotin, arrivé au cours de la réunion. Le vrai drame pour les enfants c’est qu’ils ne soient pas allés à l’école pendant six mois. Les écoles doivent rester ouvertes quoi qu’il arrive. »

Olivia Kouassi