En ville
Assaut du raid au centre-ville/
« On a cru qu’on allait perdre la vie »
« Sortez avec les petits ! On vous emmène à la mairie. » C’est ce qu’ont dit les forces de sécurité à une habitante du 48 rue de la République où a eu lieu l’opération du raid qui a démarré mercredi 18 novembre vers 4h30 du matin contre une planque de terroristes qui auraient permis trois interpellations et provoqué la mort d’un autre.
Au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville, plusieurs familles évacuées sont prises en charge par les élus, le chef du service municipal de la santé et l’administration générale. Parmi eux, deux colocataires qui habitent au 2e étage de cet immeuble. Ils racontent : « On a entendu un grand bruit. Et notre plafond est tombé. Heureusement, un placard l’a bloqué. On a eu de la chance, on a cru qu’on allait perdre la vie. » Cette femme, mère de plusieurs enfants, a d’abord cru que « le petit était tombé du lit » ou que c’était « des jeunes qui font du bruit » . Et puis, « les murs ont tremblé, j’ai eu très peur ». Selon elle, les terroristes étaient réfugiés au 3e étage ».
Dans l’attroupement qui s’est formé devant la mairie, Gwenaelle qui habite rue Jean-Jaurès a « d’abord cru à des pétarades de pétards, vers 4h20 ». L’arrivée de nombreuses forces de police dans le secteur l’a vite fait comprendre de quoi il s’agissait.
Dominique Sanchez
La police demande à la population de rester chez soi. Les écoles et collèges du grand centre-ville sont fermés ce matin.
L'université Paris 8 demande aux étudiants de ne pas venir à la faculté aujourd'hui.
Devant la mairie, des centaines de journalistes du monde entier sont présents.